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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/242

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LA TENDRE CAMARADE

Non, il n’y avait rien. — Est-ce que le train d’Agay n’a pas eu de retard ? — Non, il était passé tout à l’heure.

Elle s’assit non loin du phare. Jean Noël viendrait peut-être à pied, à cause de la douceur de la soirée. La soirée était très douce et s’assombrissait peu à peu. Les cigales s’étaient tues. Un voisin qui avait dû arriver par le train de six heures l’avait croisée depuis bien longtemps.

Aline vit un vol d’oiseaux qui s’élevait de l’autre côté de la baie et qui semblait se diriger vers Anthéor. Ils tachaient de noir le ciel où çà et là clignotait une étoile. Elle ramassa son ombrelle qui était tombée. Elle s’en revint à petits pas, très lentement.