Aller au contenu

Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le lendemain, à six heures, le même train devait passer, et Aline était sur la route avec la même robe rose et le pendentif de jade autour de son cou.

Des pergolas, vers elle, jaillissaient les roses ; l’air était immobile, chaud et lourd de parfums. Aline sentait sur sa tête la magnificence du soir et de la nature, et dans son cœur il y avait l’espérance qui fuyait et la détresse qui venait.

— Bonjour, facteur. Il n’y a pas de lettre pour moi ? Non, il n’y avait rien. Le train d’Agay était passé depuis bien longtemps. La nuit était tout à fait venue, Aline revenait vers la villa, mais les choses avaient pour elle un autre aspect, elle les regardait et les comprenait avec une autre âme.

Les aboiements des chiens derrière les grilles