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BUSSY MARCHE SUR AURUNGABAD

tervention, étaient réduits à bouder à Madras et au fort Saint-David. Leur présence, il est vrai, était bien une épée de Damoclès pour Dupleix, mais il se gardait de les attaquer, et sa seule prétention était d’amener les affaires de l’Inde à ce point que la France y fût universellement invoquée et acceptée comme arbitre, ce qui ôterait à ses rivaux tout pouvoir et toute considération ; or, à l’époque qui nous occupe, ce but semblait être atteint.

Pendant que de Bussy, le dictateur du Décan, marche sur Aurungabad, pendant que tout semble sourire au vaillant diplomate qui en dix ans a fait de Pondichéry la métropole de l’Inde, et du fond de son palais dirige toutes choses, offrons l’hommage de notre admiration à ce sublime génie, à cette infatigable énergie, à cette intelligence si vaste et si puissante.