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CHAPITRE VII


DUPLEIX AUX PRISES AVEC L’ADVERSITÉ



Les mesures énergiques prises, par de Bussy après la mort de Mozuffer-Jung, avaient affermi l’ascendant acquis par les Français dans les conseils du soubab. Tous les engagements pris par le prince défunt avaient été ratifiés par son successeur ; le plus important était la convention en vertu de laquelle Mahomed-Ali devait remettre Trichinopoly en échange d’un gouvernement et des trésors laissés par son père. C’était dans la ferme confiance que tout était réglé sous ce rapport, que Dupleix avait envoyé de Bussy à Aurungabad.

Quoique Mahomed-Ali eût, avant le départ de Bussy, souscrit à toutes les conditions, et que, de son côté, Dupleix eût obtenu la sanction du soubab en ce qui le concernait pour leur pleine exécution, toutefois il semblait qu’il y eût là un danger caché. Soit méfiance de Mahomed-Ali à l’égard des promesses de Dupleix, soit qu’il comptât sur le chapitre des accidents, il usait tantôt d’un prétexte, tantôt d’un autre, pour différer de jour en jour l’accomplissement des conventions. Enfin, serré de plus près par Dupleix, il déclara qu’il ne céderait pas Trichinopoly avant d’avoir obtenu de nouvelles concessions. Dupleix était si désireux d’arriver à une solution pacifique, que cette nouvelle prétention ne put lasser sa