Aller au contenu

Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/205

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Camille leur marquait une indifférence dédaigneuse à laquelle elles se résignaient, déférentes…

Et maintenant, il se leurrait au point de croire… Non ! La revanche est la seule invention divine qui nous empêche de nier le bonheur terrestre.

En reconnaissant Camille parmi les rhéteurs de M. Pascal, et bien qu’elles fussent prises à l’improviste, ces demoiselles n’avaient point soufflé mot. Qui plus est, les jours suivants, la nouvelle de l’événement ne transpira pas en ville. Pour observer une discrétion aussi étonnante, il fallait qu’elles méditassent quelque plan ténébreux…

Ce matin-là, Camille se répandait en amères doléances devant Lily qui était montée le rejoindre subrepticement, tandis que M. Pascal reposait encore.

— Lily, si vous saviez !

— Mais je savais, mon ami. Je vous avais averti.

— Je n’ose me révolter, appréhendant que tout ne se découvre…