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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/226

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fisait de constater l’élan de Geneviève à mon arrivée. En dépit de son respect pour sa mère et de sa honte douloureuse Geneviève s’était élancée vers moi, dans mes bras, réclamant instinctivement la seule protection possible qui la sauverait.

J’y gagnais une sorte de prestige auprès de sa mère. Mme Renaud sentait obscurément qu’il fallait m’accepter, sans m’inculper ni me disculper, car je demeurais l’unique recours qui leur restât.

Après un grand silence, elle me dit tout à coup avec une singulière humilité :

— Qu’allons-nous devenir, qu’allons-nous faire ?

Et ces simples mots, ainsi prononcés, avaient une portée éloquente.