Aller au contenu

Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tion qu’excite une rivale, lui inspirent une vive riposte :

— Myrtil !… Ça : une danseuse ! Vous n’y connaissez rien ni l’un ni l’autre. Toi, Nicole, pourvu qu’une femme soit jolie, adroite dans ses attitudes, tu prends plaisir à ses contorsions sans te rendre compte de la science qu’elle y apporte, du travail qu’elle s’est imposé… Toi, Yves, tu es comme tous les hommes : il suffit qu’une créature vous montre plus de chair que d’habitude et vous applaudissez à craquer vos gants… Mais, la danse de Myrtil, ça ne tient pas, ça ne se discute même pas entre gens de métier ! Elle est bonne pour les cabarets de nuit. C’est une belle blonde qui a les seins durs, les fesses solides, et qui est parvenue, à force d’application, à courber sa nuque à niveau des jarrets… Un point, c’est tout.

M. Yves devient taquin lorsqu’il est gris. Amusé par l’animation colère de la petite Ziska, il objecte d’une voix pâteuse :

— Myrtil est pourtant d’une souplesse !

— Parbleu ! C’est bien naturel : elle danse toute nue !

— Eh bien, fais-en autant, défie M. Yves.

Je pince Nadine : « Accepte, accepte, ché-