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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/348

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histoire des églises et chapelles de lyon

La chapelle, située route d’Heyrieux, 179, à Monplaisir, ne comporte qu’une seule net. L’autel de pierre est décoré, par devant, de colonnettes de marbre rouge, encadrant deux rosaces dans lesquelles, sur un fond imitation mosaïque, se détachent des épis et des raisins entrelacés, symboles eucharistiques. Au-dessus de l’autel, on a placé une niche pour l’exposition du Saint-Sacrement, dont le dôme est porté par quatre anges, et, derrière l’autel, une statue du Sacré-Cœur. Le chœur est éclairé par trois modestes vitraux en grisailles. De chaque côté de l’autel, deux anges, placés sur des colonnes, adorent le Saint-Sacrement. À droite du chœur se trouve la chapelle de la Sainte-Vierge, dont l’autel est décoré d’un bas-relief offrant la scène de la Présentation de Marie : le grand-prêtre reçoit la Vierge des mains de ses parents pour l’introduire dans le temple. Au-dessus de l’autel se trouve une belle statue de la Vierge Mère. Plus bas, dans la nef, on a consacré une chapelle à saint François d’Assise : l’autel est orné des armoiries de l’ordre séraphique, c’est-à-dire les bras unis et croisés de Notre-Seigneur et de saint François, et une devise latine dont le sens est : Mon Dieu et mon tout.

À gauche du maître-autel se trouve la chapelle Saint-Joseph, dont l’autel est décoré d’un bas-relief représentant la mort du saint patriarche. Vis-à-vis de chapelle Saint-François d’Assise est placée celle de Saint-Jude, apôtre, surnommé le patron des causes désespérées. Le bas-relief qui décore le devant de l’autel représente le martyre de ce saint apôtre. Au fond de la chapelle se trouve une vaste tribune, sur laquelle on a placé d’un côté la grotte de Lourdes, près de laquelle vont prier les malades de la maison, et de l’autre, la statue de Notre-Dame de Pellevoisin. Dans la chapelle, on voit également à droite les statues de saint Antoine de Padoue et de sainte Élisabeth de Hongrie ; à gauche, celles de sainte Anne et de saint François Xavier.

SŒURS SAINT-FRANÇOIS-D’ASSISE DE LA TOUR-PITRAT

Le 15 décembre 1837, Anne Rollet, issue d’une honorable famille lyonnaise, qui tirait d’Oullins son origine, et Anne Marillon, sa nièce, prirent l’habit du Tiers-Ordre franciscain des mains de M. Allibert, chanoine et secrétaire général de l’archevêché, qui tenait ses pouvoirs du ministre général des frères Mineurs de l’Observance. Le 1er mai 1838, leur mère et grand’mère, madame veuve Rollet, suivit leur exemple. La première s’appela en religion sœur Agnès de la Conception, la seconde sœur Marie de la Croix, la troisième sœur Marie-Françoise.

Toutes trois, dans leur maison des Chartreux et sous l’habit religieux que leur permit Mgr de Pins, administrateur apostolique du diocèse de Lyon, s’appliquèrent à suivre la règle séraphique et à procurer les vertus qui en sont les fruits. Quelques jeunes personnes au courage éprouvé, se joignirent à elles, en entraînèrent d’autres, et ainsi se forma une modeste communauté, ardente à la prière et aux œuvres. Sœur Marie de la Croix, ancienne