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Page:Martins - Des lemmings (1840).djvu/9

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chasseur très-intelligent de Talvig, nous a assuré la même chose.

Tous les auteurs (Brunnichius, Pallas), sont d’accord pour affirmer qu’ils ne font pas de provisions pour l’hiver, mais qu’ils se nourrissent des herbes, des racines, et surtout des Lichens qu’ils trouvent sous la neige.

II. Migrations des Lemmings.

Peu de naturalistes ont eu la bonne fortune d’assister à une migration des Lemmings. Hoegstroem et peut-être Rycaut sont les seuls qui en aient vu ; mais, en interrogeant les habitans du pays, on a pu se procurer de nombreux renseignemens, qui, en se contrôlant réciproquement, amènent à distinguer la vérité.

Ces migrations sont rares. Linné affirme qu’elles n’ont lieu que tous les dix ou vingt ans. Voici la liste de toutes celles dont j’ai pu retrouver les dates, avec l’indication des auteurs qui les ont mentionnées. E. veut dire que les lieux où les Lemmings sont parvenus, sont situés à l’est des Alpes Scandinaves. O. qu’ils sont à l’ouest de la même chaîne de montagnes.

1580. Trondhjem. O. Wormius.
1648. Niordfiord. O. Wormius.
1697. Torneo[1]. E. Rycaut.
1739. Luleo. E. Hoegstroem.
1743. Umeo. E. Hoegstroem.id.
1757. Trondhjem. O. Gunnerus.
1770. ? Kongsberg. O. Brunnichius.
1823. Hernœsand. E. Zetterstedt.
1831. Lyksele. E. sand Zetterstedt.id.
1833. Bossecop. O.
Karasuando. E.
1839. Muonioniska. E.
Umeo. E.
  1. Les Lemmings arrivent rarement jusqu’à cette ville ; un vieillard de soixante-sept ans m’assura n’en avoir jamais vu. Ils s’arrêtent ordinairement à Kengis.