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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/10

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terre, je remarquai que l’évêque secouait la tête à tout ce que lui disait le supérieur.

À la fin l’ordre fut donné de me délier. Je n’y gagnai pas beaucoup, car les quatre moines restèrent à mes côtés. Ils me tinrent les bras en me faisant monter les marches de l’autel. Je vis alors pour la première fois l’évêque en face. C’était un homme dont la physionomie était aussi remarquable que le caractère. L’une faisait sur les sens la même impression que l’autre sur l’âme. Il était d’une taille élevée et majestueuse. Ses cheveux étaient blancs. Aucun sentiment ne l’agitait, aucune passion n’avait laissé de trace sur ses traits. Ses yeux noirs, mais froids, se tournaient