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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/9

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vêque était à l’autel, le supérieur auprès de lui ; les religieux remplissaient le chœur. On me jeta par terre comme un chien mort, et ceux qui m’avaient porté se retirèrent avec promptitude, comme s’ils s’étaient crus souillés par mon attouchement.

Ce spectacle frappa l’évêque ; il me dit d’une voix forte : « Levez-vous, malheureux, et avancez. » Je répondis d’une voix qui parut le faire frissonner : « Dites-leur de me délier et je vous obéirai. » L’évêque jeta un regard froid, mais plein d’indignation, sur le supérieur, qui sur-le-champ s’approcha de lui et lui parla à l’oreille. Cette consultation à voix basse continua pendant quelque temps ; et quoique couché par