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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/136

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indiscrétion. Je la remerciai de sa bonne volonté, & comme elle me parloit en badinant, je l’assurai du même ton, que je tâcherois d’y répondre de mon mieux. Mais, reprit-elle, je mets une condition au service que je prétens vous rendre : je veux que vous quittiez avec moi cet air mystérieux ; en un mot, je veux être votre confidente. Ah ! Madame, m’écriai-je, qu’exigez-vous ? Quoi ! voudriez-vous mettre la discorde dans un commerce qui seroit votre ouvrage. Ces mots ne touchèrent pas à faux. Madame de Valpré saisit habilement ce qu’elle crut y trouver de flateur pour elle ; elle badina sur le prétendu danger que couroit une Maîtresse future dans une confidence de cette nature ; elle embellit ma pensée, elle la mit dans toute sorte de jours, & le refrein de ses réfle-