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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/138

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ce qu’elle disoit, elle étoit pressée de se rendre, n’étant entrée dans les Thuilleries qu’en passant, & seulement pour prendre le frais.

Ce ne fut point sans douleur que je vis évanouir les douces espérances qui m’avoient attiré dans le jardin ; mais il fallut plier sous ma mauvaise fortune & ronger mon frein en silence. En descendant de Carosse, Madame de Valpré me serra la main, & me dit : Barneuil, je vous tiendrai parole, mais soyez fidèle à me tenir la vôtre. Le ton dont elle prononça ces paroles, me fit ouvrir les yeux ; jusqu’alors je m’étois refusé à des soupçons qui me paroissoient assez bien fondez. La conversation que je venois d’avoir m’avoit ébranlé, ce dernier trait me convainquit, joint à cela que je trouvai Mademoiselle de Bonneval