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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/153

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rer ; vous m’oubleriez. Moi, lui dis-je, Madame, moi vous oublier ! j’ose vous demander la même sincérité que vous exigiez tout-à-l’heure de moi. Le voyage de Mademoiselle de Bonneval est-il véritable ? Est-elle à Paris, dites-moi l’endroit, donnez-moi les moyens de vous prouver mon amour, vous m’y verrez voler pour braver son indifférence, j’irai l’encourager à de nouveaux mépris, & m’affermir dans ma haine. Doutez-vous à présent. de ma sincérité, & si j’ai droit d’espérer, que votre cœur payera d’un tendre retour l’amour que vous m’avez inspiré ? Pour première marque de votre tendresse mettez-moi à cette épreuve, je vous en conjure. Allez, ingrat, me dit-elle, courez en Bretagne ; courez aux pieds de Mademoiselle de Bonneval, allez lui jurer que vous vous repentez