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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/154

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d’avoir payé ses mépris par un mépris qu’elle ne mérite que trop ; & pour gage de votre repentir, faites-lui le sacrifice de ma foiblesse. Oui, je vous aurois aimé, je vous le dis aujourd’hui pour n’en parler jamais… Je l’arrêtai, je me jettai à ses genoux, & je n’eus pas de peine à persuader un cœur déjà persuadé par l’amour.

J’étois dans cette posture, quand une des femmes de Madame de Valpré entra (c’est la même qui étoit au service de Mademoiselle de Bonneval dans son Couvent, & qui lui dit qu’elle m’avoit vû aux pieds de sa tante.) Elles parurent toutes deux interdites ; j’attribuai à la surprise ce trouble que je vis sur le visage de Madame de Valpré. Que j’étois éloigné de croire la peine que j’allois causer à ma chère Maîtresse, qui traînoit une vie mou-