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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/177

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n’est plus pour vous qu’un objet de mépris ! Non, Monsieur, me répondit-elle modestement, pensez différemment d’un cœur comme le mien ; ma façon de penser vous doit être connue : dispenfez moi d’en dire davantage. Mais vous, que venez-vous chercher ici ? Venez-vous m’envier la triste satisfaction de verser des larmes ? Hélas ! c’est l’unique plaisir que j’y goûte. Si vous donnez, lui dis-je, ces larmes précieuses au souvenir d’une tendresse persécutée ; que je suis heureux ! j’aurai le plaisir de les arrêter ; & le consentement de Madame de Valpré nous fera bientôt oublier nos infortunes ; ces paroles parurent la surprendre. Oui, lui ajoûtai-je, mon amour a désarmé l’obstination de Madame de Valpré, elle consent à faire mon bonheur ; il ne dépend plus que de