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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/165

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difications, par des scrupules de délicatesse et de choix, affaiblit son style ; témoin d’Alembert.

Bibliolathe. Didyme, natif d’Alexandrie, et fils d’un vendeur de poisson salé, dit Sénèque, composa jusqu’à trois mille cinq cents traités différens ; ce qui le fit nommer Bibliolathe, c’est-à-dire, que ses livres étaient en si grand nombre, que lui-même l’oubliait. (Cataract. de l’imaginat.}

Bibliopole. Qui vend des livres. Mon libraire n’est que Bibliopole ; il ne fait rien imprimer ; il dit qu’il ne veut pas se ruiner.

Bibliotaphe. Possesseur de livres rares qu’il ne veut point communiquer. Permettons à un riche d’être Bibliotaphe : à sa mort, nous verrons la collection, et nous en jouirons.

Bien. Ce qu’il y a de plus difficile au monde, c’est de bien faire le Bien.

Bien-facé. Quel homme est-ce ? comment est-il fait ? C’est un homme d’assez belle taille, et sur-tout Bien-facé.

Biforme. Homme qui a deux faces. C’est dans les révolutions que l’on voit figurer ces êtres Biformes qui se jettent tantôt dans un parti, tantôt dans un autre, qui les trompent tous deux, et qui finissent par se tromper eux-mêmes.

Billeter. C’est attacher aux différentes marchandises des étiquettes qui indiquent leurs qua-