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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/179

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BRU

vœu pacifique, et la théologie Brouillonne, qu’il espérait anéantir, lui survécut pour le malheur du monde. (Cérutti.)

Bruire. Le serpent à sonnettes fait Bruire ses sinistres grelots.

Bruire. La lune paraissait au milieu du firmament, entourée d’un rideau de nuages, que ses rayons dissipaient par degrés. Sa lumière se répandait insensiblement sur les montagnes de l’île et sur leurs pitons, qui brillaient d’un vert argenté ; les vents retenaient leurs haleines… On entendait dans les bois, au fond des vallées, au haut des rochers, de petits cris, de doux murmures d’oiseaux, qui se caressaient dans leurs nids, réjouis par la clarté de la nuit et la tranquillité de l’air. Tous, jusqu’aux insectes, Bruissaient sous l’herbe. (Bernardin de Saint-Pierre.)

Brûlable. Voltaire ayant dit que fatal laurier, bel astre, merveille de nos jours, ne sont pas des beautés poétiques, comme Pascal l’a cru, ajoute : « Si vous voulez vous réjouir, parlez un peu de mon Brûlable livre à quelques jansénistes, qui ne désespéreraient point de ma conversion, si je m’étais borné à écrire qu’il n’y a point de Dieu. »

Brûlement. Vouloir brûler les corps morts est une erreur grossière, si ce n’est pas au fond