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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/252

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DEP

donne si entier à son ami, qu’il ne lui reste rien à Départir ailleurs. » (Montaigne.)

« Les amitiés communes, on les peut Départir : on peut aimer en cettuy-ci la facilité de ses mœurs ; en l’autre, la libéralité ; en celui-là, la paternité ; en cet autre, la fraternité ; ainsi du reste. Mais cette amitié qui possede l’ame, et la régente en toute souveraineté, il est impossible qu’elle soit double. » (Le même.)

Dépaterniser. Cessez, ô mon ami, de me parler de celui que vous nommez encore mon fils : il fesait ma joie, mon espoir, mon orgueil ; mais il s’est identifié avec des êtres pervers, je suis abandonné par lui, l’ingrat m’a Dépaternisé. (L.**)

Dépensier. Necker a fait entrevoir en France, ce qui n’est pas un petit mérite, l’espoir d’une ombre de restauration ; s’il n’avait pas été contrarié par une guerre ruineuse, ou plutôt par l’ineptie Dépensière qui dirigeait malheureusement, de son temps, les forces navales du royaume, on peut croire qu’il aurait vraiment fait le bien. (Linguet.)

Dépersécuter. Peut-être y aura-t-il enfin des ames raisonnables qui rougiront de cet exemple de barbarie au dix-huitième siècle (le supplice du jeune Labarre), et qui tâche-