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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/165

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dens imprévus ; car le voisinage d’un pauvre suffit pour tuer un riche. On diroit que l’un se venge de l’autre.

Un médecin habile pense qu’en ce cas-là, l’usage trop répandu de l’alkali-volatil-fluor devient dangereux, & que dans cette espece d’asphyxie il y a un excès de chaleur dans la tête ; que par conséquent il seroit funeste d’irriter encore cette partie du corps & d’y déterminer une plus grande quantité de chaleur. Il propose les frottemens réitérés à la plante des pieds, & il a rendu la vie par ce moyen à plusieurs asphyxiés.

Ne seroit-il pas possible de donner au charbon de terre une préparation qui lui enleveroit ce qu’il a de meurtrier ? C’est à quoi l’on travaille, & je ne doute pas que l’administration ne veille à constater l’expérience.

Pourquoi n’accorderoit-on pas une médaille à tout homme qui, dans un danger pressant, auroit sauvé la vie à un citoyen ? Sa plus grande récompense assurément seroit toujours dans son cœur ; mais la patrie ne seroit pas