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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/197

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goûter. Veux-tu être maudit après la mort, & que l’on dise : il a dépensé pour son orangerie, pour ses porcelaines, pour ses diamans, pour son chenil… Et pour les hommes ses semblables ?… Rien. Parlons du moins des gens qui donnent à dîner. C’est bien peu de chose, mais c’est toujours cela.

CHAPITRE LVI.

Les Dîneurs en ville.


Quelques gens d’une fortune aisée donnent ordinairement à dîner deux ou trois fois par semaine à leurs amis & à leurs simples connoissances : une fois invité, vous l’êtes pour toujours.

Avoir une table à Paris est un objet dispendieux ; mais ce n’est que dans la capitale que tel homme peut subsister sans fortune, sans métier & sans talens. Ce n’est point là un citoyen fort recommandable, je l’avoue ; mais