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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/248

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attrapé sur ses habits quelques éclaboussures des plats portés en poste par des mains grossieres & mal-adroites.

Il y a ensuite les gargotes que l’on appelle arche de Noé, où l’on donne à manger pour vingt-deux sols. Là, les personnes peu fortunées prennent régulierement leurs repas ; & puis, elles se répandent aux promenades & dans les spectacles, & se vantent d’avoir dîné ailleurs ; comme s’il étoit honteux de dîner à peu de frais lorsqu’on n’est pas riche.

CHAPITRE LXXI.

Cafés.


On compte six à sept cents cafés ; c’est le refuge ordinaire des oisifs, & l’asyle des indigens. Ils s’y chauffent l’hiver pour épargner le bois chez eux. Dans quelques-uns de ces cafés, on tient bureau académique ; on y juge les auteurs, les pieces de théatre ; on y