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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/169

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Paris n’est pas indolente ; elle est tout-à-coup réveillée par la voix du plaisir : voilà une occasion de briller dans les assemblées. Ces êtres qui, dans de certains momens, semblent ne vivre qu’à-demi, reçoivent tout-à-coup une prodigieuse activité qui leur fait supporter les fatigues du bal : c’est là qu’elles se montrent infatigables. Les veilles ne leur coûtent rien, & les nuits entieres sont consacrées à ces exercices violens. Le lendemain les hommes se relevent fatigués, les femmes en reviennent plus fraîches & plus brillantes.

À cette même époque, les amans qui veulent s’épouser hâtent le mariage, parce que l’archevêque de Paris, pendant tout le carême, se montre très-difficile sur les unions conjugales.

Un peu de poussiere, comme dit l’espion Turc, que l’on répand le lendemain sur la tête de ces hommes travestis, appaise leur frénésie. De foux & d’insensés qu’ils étoient, ils redeviennent raisonnables & calmes.

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