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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/263

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donne des loix à ceux qui en donnent à la terre : ainsi tout est compensé.

CHAPITRE CCCXLVII.

De la Cour.


Le mot de cour n’en impose plus parmi nous, comme au tems de Louis XIV. On ne reçoit plus de la cour les opinions régnantes ; elle ne décide plus des réputations, en quelque genre que ce soit ; on ne dit plus avec une emphase ridicule, la cour a prononcé ainsi. On casse les jugemens de la cour ; on dit nettement, elle n’y entend rien, elle n’a point d’idées là-dessus, elle ne sauroit en avoir, elle n’est pas dans le point de vue.

La cour elle-même, qui s’en doute, n’ose pas prononcer affirmativement sur un livre, sur une piece de théatre, sur un chef-d’œuvre nouveau, sur un événement singulier ou extraordinaire ; elle attend l’arrêt de la capitale : elle-même a grand soin de s’en in-