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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/127

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Elles se mettent pour l’ordinaire avec goût. Dans celles qui sont méchantes, l’envie, la jalousie, la médisance, le mensonge, la fausseté, la flatterie, l’hypocrisie percent plus difficilement que chez les valets. Ceux-ci sont toujours taciturnes, & leurs vices parlent hautement. Les femmes-de-chambre sont fréquemment interrogées, & leurs vices sont voilés.

Les soubrettes de notre comédie ont encore des nuances qui appartiennent à leur état ; mais les valets ne se voient plus comme on les met sur la scene. On distingue la femme-de-chambre qui est chez la duchesse : ses façons sont plus aisées & plus nobles. Celle qui est chez la présidente a contracté quelque chose de la morgue de la maison ; elle met de la précision dans tout ce qu’elle dit & ce qu’elle fait. Celle qui est chez la financiere, parle des plus grosses sommes comme d’un rien, raconte les dépenses que l’on fait à l’hôtel, & qui ne se font pas ailleurs.

Quelques femmes-de-chambre, au bout