Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 181 )

rébellion, à la nourriture des gens du monde.

Ces séminaristes reclus au moment où la puberté jette dans le cœur de l’homme ses plus vives étincelles, n’ont pour recours que des questions théologiques. Quand quelques livres défendus y pénetrent, la base de ces fameuses theses chancele, & les séminaristes n’ont plus la conviction des vérités dont ils étoient imbus.

Le troupeau en général est stupide, parce qu’il est composé d’une espece de paysans qui n’ont reçu qu’une éducation collégiale, & qui accourent des campagnes s’enfermer dans ces demeures, pour aller ensuite se faire sous-diacres, & passer de là à quelqu’empioi de porte-faix ecclésiastique.

Ces épreuves sacerdotales n’embellissent pas leur physionomie. Quand on rencontre le noir troupeau, l’on voit dix visages grossiers & laids pour une figure agréable. Cela doit frapper dans des hommes qui n’ont pas vingt-cinq ans. La laideur est plus caractérisée chez les séminaristes que dans tout autre assemblage d’hommes.