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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/85

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sur la foi du drapeau, prend cela pour des chefs-d’œuvre. L’estomac s’habitue à la cuisine qu’on lui donne[1].

Un jour, Anténor Joly, qui s’était fait courtier de romans, lui apporte les Confessions de Marion Delorme, ouvrage en huit volumes, imprimé depuis deux ans et connu du public[2].

— Bon titre ! s’écrie Girardin. Signez cela Dumas, et je reçois l’œuvre sans la lire !

Voilà quelle est la probité littéraire de l’homme.

On comprend que nombre de jeunes auteurs, après s’être brisé la tête contre ce

  1. Textuel.
  2. Ce livre a été publié par le journal l’Ordre avant de paraître en librairie.