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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/16

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tint qu’on le laisserait aller en Italie, avec des parents qui faisaient ce voyage.

Mais le jeune homme se fatigua bientôt d’une société qui ne le laissait pas entièrement libre. Voulant se soustraire à la surveillance dont il était l’objet, il écrivit à Milly pour demander la permission de voyager seul, et se dirigea du côté de Rome sans attendre la réponse.

— Si la défense arrive, se dit-il, elle arrivera trop tard. Je serai réprimandé, mais je serai pardonné ; je reviendrai, mais j’aurai vu.

Et voilà notre collégien émancipé, notre touriste de dix-huit ans, sur les routes italiennes, alors peuplées de bandits.

Il fit la rencontre d’un premier ténor