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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/144

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vrai, mais une lettre, un mot : Je t’aime ! nous console des larmes que nous répandons. »

En d’autres instants, elle se préoccupe de la maîtresse de Fréron : « Ta lettre m’a vivement affectée à cause de ce que tu me dis de cette femme. Je me mets à sa place, et je la plains… Je suis bien inquiète de savoir le résultat de cette femme. » Ailleurs : « Je ne te parle plus de ta maîtresse ; tout ce que tu dis me rassure. Je connais la droiture de ton cœur et approuve les arrangements que tu prends à cet égard. »

Cependant Fréron commençait à s’alarmer ; il s’adressa à Lucien, alors commissaire des guerres, et Lucien lui répondit : « J’ai vu Napoléon à Milan, mais si peu, et si occupé, qu’aucune nouvelle de famille n’a été discutée entre nous. Son objet l’occupe si exclusivement qu’il est impossible avec lui de se livrer au moindre détail. »

Enfin, entre deux victoires, Bonaparte se prononça définitivement. Il refusa Fréron pour beau-frère.

Ce que cette décision causa de rage à