Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Re... regardez ! hoqueta l'homme.

Ce fut dit d'une telle voix qu'Ellis bondit. Et il vit.

Au pied d'un bloc de pierre grise, une boule grosse comme une orange était posée. On eût dit un bloc d'améthyste, d'une améthyste traversée par des veines d'un rouge sombre, et dont le centre était formé d’un noyau absolument noir.

— Eh bien ? cria Ellis. Ramasse-la, et fais voir !

L'homme ne bougea pas. Ellis avança d'un pas et se trouva ainsi placé de façon que la mystérieuse sphère lui renvoyât dans les yeux les rayons du soleil...

— Oh ! Oh ! jeta-t -il. À moi !

Les marins accoururent. Le capitaine Ellis était aveugle... Il porta les mains à ses yeux, chancela et s'abattit sur le sol...

Un matelot se précipita vers la sphère. A ce moment, il se baissa, saisit la boule, sans en être incommodé.

— Oh ! c’est lourd ! maugréa-t -il.

Nul ne fit attention à ses paroles : les rudes matelots, oubliant les brutalités et les abus de leur capitaine, s’empressaient autour de lui. On le releva. On le fit asseoir. Proférant des blasphèmes furieux, il tourna la tête, cherchant instinctivement à retrouver la lumière...

— Là ! Là ! fit-il en dirigeant son regard mort