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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/118

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tures des coupoles de métal dont avaient été recouverts les puits conduisant aux maisons d’Illa, des centaines et des centaines d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards, toute la population d’Illa se dégorgeait en clamant d’horreur et d’épouvante !...

Les misérables, qui paraissaient devenus fous, se précipitaient de tous côtés ; c’était une véritable fuite !

Je pus aussitôt les voir qui s’abattaient les uns après les autres sur les terrasses, qui s’y tordaient comme des vers, et, peu après, qui restaient immobiles, morts...

Les hommes-singes des obus volants, réveillés par les cris, mêlèrent bientôt leurs clameurs à celles de la foule... Et, des ouvertures des coupoles, d’innombrables fugitifs continuaient à jaillir... Il en venait des centaines et des centaines, des milliers et des milliers... Tous hurlaient, couraient, trébuchaient, se tordaient et expiraient...

Que se passait-il ?

Le ciel était pur. Les étoiles scintillaient. Rien en vue...

J’appelai Grosé, le chef de la milice, qui s’était installé sous une tente, non loin de la mienne. Il était réveillé : on l’eût été à moins !

Je le trouvai qui secouait un gros homme