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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/120

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alliage de cristal et de cuivre, terminées par une poignée isolante. Ces verges étaient de véritables accumulateurs. Les hommes-singes n’avaient qu’à en toucher ceux qu’ils étaient chargés de combattre. En même temps, ils pressaient sur un bouton dissimulé dans la poignée.

L’infortuné touché par le bâton de verre était instantanément traversé par un courant de plusieurs milliers de volts qui le foudroyait sur place.

Certes, il fallait que la situation fût grave pour que Rair — car Limm ne pouvait agir que sur l’ordre du savant — pour que Rair n’eût pas hésité à employer ce terrible moyen.

— Que se passe-t -il ? criai-je à Limm.

Il ne me répondit pas. Lui aussi était armé d’une verge électrique. Et je pouvais voir, dans la nuit, la faible lueur verdâtre qui en jaillissait.

Les hommes-singes, cependant, continuaient à arriver de la pyramide.

En quelques minutes, ils eurent occupé toutes les ouvertures des coupoles abritant les puits d’Illa.

Des officiers illiens — provenant de la milice — les commandaient. Ils canalisèrent les fugitifs qui continuaient à se ruer hors des puits. Les misérables, hurlant, titubant, affolés, reconnurent pourtant les terribles hommes-singes