Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

large de trois cents mètres, fut creusée avec une effrayante rapidité. Toutes les dynamos disponibles avaient été mises en marche, produisant une énergie de plusieurs millions de kilowatts.

M’étant assuré que tout le monde était à son poste, que rien de mieux ne pouvait être fait pour activer les travaux, et ayant lancé Fangar, à la tête de sept cents aérions et de deux mille obus volants, à la recherche des Nouriens, je résolus de retrouver ma fille, si c’était encore possible. La tête enfermée dans un masque antiasphyxiant alimenté par des tablettes d’air solidifié, un autre masque suspendu sur mon dos (il devait servir à Silmée... si je la retrouvais), je pris place dans un des derniers ascenseurs encore intacts.

Presque tous, en effet avaient été détruits, mis hors de service par les misérables fuyards. Dans leur hâte de remonter sur les terrasses, d’échapper à l’asphyxie, ils avaient engagé entre eux, aux abords des puits et dans les ascenseurs, des combats féroces. Le véhicule dans lequel je pénétrai était ruisselant de sang. Des débris humains étaient accrochés aux câbles et aux manipulateurs.

Accompagné de quatre officiers dévoués, je descendis.

Nous passâmes lentement devant les étages