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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/13

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— À bord ! répéta Ellis. Et vent arrière, hé ? Parker ! Arrive ! Je m’appuierai sur toi ! Et attention à me faire trébucher, si tu tiens à ta sale tête !

Parker, un colosse haut de six pieds, s’approcha du capitaine Ellis en se dandinant.

Celui-ci lui saisit le bras :

— En route !

— Et la boule ? On l’emporte ? demanda l’homme qui avait soulevé la sphère violette.

— Emporte-la à ta grand-mère ! Je n’en veux pas à mon bord, entends-tu ! Laisse ça ! ordonna Ellis.

L’homme obéit par habitude : il laissa tomber la boule.

À la grande surprise de tous, il n’y eut qu’un choc sourd. Pas d’étincelle ni de crépitement. Mais la boule, en frappant une des dalles qui recouvraient le sol, la fit littéralement voler en éclats.

Une cavité ovoïde apparut, juste assez grande pour contenir un melon de moyenne taille. Elle était revêtue, à l’intérieur, d’un enduit rougeâtre, assez semblable à de la terre réfractaire.

— Eh bien ! allez-vous arriver ? aboya Ellis qui, se tenant d’une main au bras de Parker, frottait de l’autre ses yeux morts. Oh ! attendez que j’y voie de nouveau, je vais vous faire cou-