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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/14

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rir, mes gibiers ! Je voudrais que le diable vous emporte tous et vous étrangle avec vos tripes !… Entends-tu, Parker ? Marche, ou alors !…

Un concert d’exclamations poussées par les matelots du Grampus couvrit sa voix.

Ahuri, il se tut un instant et demanda :

— Qu’est-ce qu’ils ont encore, ces gabiers de poulaine ?

Si le capitaine Ellis avait pu encore se servir de ses yeux, il aurait instantanément satisfait sa curiosité : un des marins, en effet, s’étant penché sur la cavité creusée dans la dalle de pierre grise, en avait retiré un livre.

Un livre semblable à ceux employés par les Japonais et les Chinois, c’est-à-dire dont les feuillets sont plies en accordéon et se lisent de gauche à droite, sur le même côté, puis sur le côté opposé.

Le bizarre volume était enfermé dans un étui de métal de couleur bronzée, tirant entre le vert et le brun, et de la dimension d’une boîte à cigares. Il était fait d’une substance plus mince que le papier, tout en étant à peu près indéchirable. De couleur jaune, ses pages étaient recouvertes de signes géométriques allant des plus simples jusqu’aux plus compliqués. Trois cercles entrelacés étaient gravés sur l’étui de métal.

Les marins du Grampus, se poussant, se bous-