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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/138

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Un téléphone haut-parleur retentit : c’était Foug qui, parlant au nom du Conseil suprême réuni, avertissait Rair que la situation empirait, et que, d’un moment à l’autre, Illa allait être anéantie par les aérions de Nour !

Le Grand Conseil suprême ! Ce ramassis de vieillards qui n’avaient su que ramper au pied de Rair et exécuter ses volontés ! Cette assemblée d’esclaves ! Encore maintenant, ils croyaient à la puissance de Rair, sans se douter que leur maître et seigneur gisait à mes pieds, comme un homme-singe châtié par son surveillant.

Et ces savants du Conseil, dans leur affolement, en arrivaient à oublier que Rair, c’est-à-dire moi, n’avait qu’à tourner un commutateur pour voir sur un miroir tout ce qui se passait autour de la grande pyramide ! Ils étaient si épouvantés, ces vieillards, qu’ils avaient choisi Foug, l’ennemi de Rair, pour parler au dictateur.

Je répondis à ces esclaves séniles, soi-disant sur l’ordre de Rair, et leur ordonnai de se tenir tranquilles, à leur poste.

Ah ! leur poste ! S’ils y restaient, c’était qu’ils se savaient en sûreté dans la grande pyramide ! Autrement, ils eussent fui aussi vite que leurs vieilles jambes le leur auraient permis.

Je crachai de mépris et atteignis les manettes commandant aux condensateurs d’énergie radio-