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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/15

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culant pour mieux voir, avaient instantanément entouré leur camarade et, tout en contemplant l’extraordinaire trouvaille, échangeaient entre eux des réflexions plaisantes, saugrenues ou simplement étonnées.

— Faut-il que je vous envoie une balle dans la carcasse, rascals ? éclata le capitaine Ellis, en constatant qu’on ne lui répondait pas.

Les marins entendirent. Ils se retournèrent, et virent que leur capitaine avait lâché Parker et mis sa carabine en joue dans leur direction.

— C’est un livre, captain ! Un livre que Joyce vient de trouver dans un trou ! expliqua un des matelots.

— Au diable la boule, et vous tous ! À bord, par le diable, et de la route ! tonna Ellis d’une voix furieuse.

Cette fois, les marins obéirent. D’ailleurs, ils étaient tous en proie à un certain malaise. Les prodiges auxquels ils avaient assisté depuis leur débarquement sur l’îlot inconnu les emplissaient d’une sourde terreur.

En silence, ils revinrent vers leur chaloupe. Ils s’y rembarquèrent et embarquèrent avec eux la mystérieuse boule violette et l’étui de bronze contenant le livre…