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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/154

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Prenez soin de ce traître ! fit Limm en les regardant fixement.

Les deux hommes s’inclinèrent. Ils s’approchèrent de moi et me poussèrent brutalement devant eux.

Ma rage, mon désespoir m’empêchèrent de bien me rendre compte de ce qui se passa ensuite. Je franchis plusieurs portes blindées qu’un mécanisme secret devait faire mouvoir, car elles s’ouvrirent et se refermèrent sans que mes gardes du corps y touchassent.

Et, enfin, je traversai une étroite galerie — un mètre de large, deux de haut — et débouchai dans une vaste crypte surbaissée, dont les parois, sur trois de ses quatre côtés, étaient formées par une cascade d’eau phosphorescente qui tombait verticalement dans une fissure du sol.

Je n’étais jamais descendu dans les mines de métal-par-excellence. Je savais qu’elles étaient situées à plus de neuf mille mètres au-dessous de la surface du sol et que les ingénieurs illiens, pour permettre aux ouvriers d’y vivre, y avaient amené l’eau d’un torrent souterrain, de l’eau artificiellement glacée et rendue phosphorescente, et qui combattait la chaleur dégagée par la croûte terrestre.

Sept tranchées parallèles étaient creusées dans