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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/201

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Pourquoi tolérait-il qu’ils restassent à Nour, alors qu’il n’avait qu’un ordre à donner pour que Houno lui livrât les deux jeunes gens ? A quelle nouvelle infamie devais-je m’attendre ?

Je passai la nuit entière dans une méditation sinistre.

Au jour, je fouillai la grotte. J’étais persuadé que Fangar avait une cachette. Ce n’était pas avec un épieu qu’il avait tué les léopards dont les peaux jonchaient le sol de la caverne. Les ayant examinées, j’avais reconnu sur ces dépouilles des traces de fulguration, semblables à celles produites par les verges dont se servaient les miliciens d’Illa et dont j’ai déjà parlé. Je cherchai. Et je finis par découvrir, dissimulée dans une faille de la roche, une profonde et étroite fente au fond de laquelle non seulement je trouvai une verge électrique, dont les accumulateurs étaient vides, mais encore un fragment d’ardoise[1] sur lequel des notes avaient été tracées.

Fangar, craignant sans doute de périr, avait voulu laisser ces renseignements à ceux qui trouveraient son cadavre.

Non sans peine, car ces notes étaient écrites

  1. Xié écrit : un fragment de pierre noire très mince : le traducteur a supposé qu’il voulait désigner de l’ardoise. (N. d. A.)