Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en langage secret connu seulement des membres du Grand Conseil suprême et des principaux chefs d’Illa, je parvins à traduire ces quelques phrases :

Ilg vit chez le grand sorcier Akash, où nul ne connaît sa présence. Akash et Ilg cherchent le secret de la pierre-zéro, et tout fait croire que le grand sorcier tuera Ilg dès qu’il aura trouvé le secret. Toupahou et Silmée sont surveillés, Ilg connaît où ils sont. Akash le lui a révélé.

Les Nouriens préparent quelque chose contre Illa. Je n’ai pu savoir quoi. Mes armes sont vides, et je sais que, si je revenais à Illa, je serais immolé par Rair. Je lègue tous mes biens à mon seul ami Xié ou, s’il a péri, à sa fille ou aux enfants de cette dernière. Puisse Illa continuer ses destinées glorieuses. Je mourrai avec son nom dans le cœur.

C’était tout. Comment exprimer mon émotion en lisant ces lignes ?... Pauvre Fangar ! Ses suprêmes pensées avaient été pour moi... Et je l’avais tué !

Peu importe. Moi-même, je vais mourir.

À quoi bon m’étendre sur ce qui m’arriva ensuite ?

Je réussis à arriver à Nour. Je trouvai une ville dans le deuil. Pour subvenir à mes besoins, je dus — oui — je dus assassiner et voler plu-