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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/203

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sieurs Nouriens. C’étaient des ennemis. Et je n’avais pas le choix… Avant d’avoir des devoirs envers eux, j’en avais envers Silmée, envers moi.

Et puis, maintenant, je vais mourir… Je ne sais pas, en écrivant, si chacune de mes phrases ne sera pas interrompue par la mort. Je serai franc jusqu’au bout.

Je m’introduisis une nuit chez le grand sorcier Akash.

Cet homme, le plus puissant des Nouriens, lesquels sont extrêmement superstitieux, habitait dans une misérable cabane accotée contre la muraille du temple du Soleil…

J’y pénétrai une nuit… La cabane était vide. J’y vis un grabat, quelques planches supportant une cruche et une galette noire. Dans un angle, un chat borgne, endormi. Sur le sol, une natte à demi pourrie… Et personne.

Pourtant, j’avais guetté Akash depuis des heures. Je l’avais vu entrer chez lui. Il n’en était pas ressorti.

Je tâtai les murailles. Pas trace de porte quelconque.

Un léger grincement me fit tressaillir. Je n’eus que le temps de me jeter sous le grabat. La natte recouvrant le sol se souleva, repoussée par une trappe encastrée dans la terre.