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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/43

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tent. Ces terrasses sont percées de puits que dominent les miroirs distributeurs de chaleur et de lumière. Autour de ces puits sont les ascenseurs qui desservent les différents étages.

En quelques minutes, j’ai atteint l’ascenseur conduisant à mon foyer...

M’étant arrêté devant le balcon sur lequel donne la porte d’entrée de ma demeure, je vis que cette porte était restée entrouverte. Pourtant Silmée, lorsqu’elle est seule, s’enferme toujours, depuis la mort de sa pauvre mère. Pourquoi avait-elle laissé cette porte ouverte ?

Je me sentis pris d’une terrible inquiétude.

Silmée est la fiancée du petit-fils unique de Rair. Mais est-ce que cela compte pour ce cerveau ? Je me demande même s’il ne sacrifierait pas sa vie pour l’accomplissement de ses desseins ?

— Silmée ! m’écriai-je. Silmée !

— Elle est ici, seigneur Xié ! fit une voix que je reconnus, la voix de Toupahou.

Je me précipitai vers la salle de réception...

Silmée, ma pauvre Silmée, pâle, exsangue, était étendue sur un divan. Un pansement rouge enserrait sa frêle poitrine.

— Silmée ! m’écriai-je. Ma petite Silmée !

— Elle a été, je pense, poignardée par un homme-singe ! murmura Toupahou, en se pré-