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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/47

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— J’en viens !

— Rair vous a exposé ses intentions...

— Oui et non. Mais il sait à quoi s’en tenir sur ce que je pense. Je ne le lui ai pas caché. J’ai eu tort. Mais, déjà, il avait fait assassiner ma fille !

— Silmée ne mourra pas, seigneur Xié !

— Peut-être pas cette fois-ci. Mais elle mourra sûrement si elle reste à Illa ! répondis-je.

Toupahou comprit que je disais la vérité. Autant que moi, il connaissait Rair.

— Il faut fuir Illa ! murmura-t -il, accablé.

— Et où aller ?

— À Nour !

Nour ! Oui, notre seul refuge était à Nour. Nour, dont l’empire, cinquante fois plus étendu que celui d’Illa, avait ses frontières à moins de six heures de vol de notre patrie.

Mais Toupahou ne savait pas encore la vérité. Je la lui appris :

Suivant la décision du Grand Conseil suprême, je dois, sans aucun retard, tout préparer pour attaquer Nour ! répondis-je.

— Attaquer Nour ! Mais le roi Houno est un ami de Rair. Il lui a envoyé, il n’y a pas huit jours, plusieurs centaines de kilos de minerai de métal-par-excellence pour suppléer à l’insuffisance de l’extraction chez nous... à la suite de