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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/48

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l’épidémie qui a atteint le personnel de nos mines. Nous...

— Je sais. Mais nous devons attaquer les Nouriens et en anéantir le plus possible. Telle est la décision de Rair et du Grand Conseil. Partir pour Nour, c’est déserter, et, peut-être, nous faire massacrer par les Nouriens... à moins qu’ils ne nous gardent comme otages et ne nous livrent à Rair.

Toupahou frissonna : il connaissait le caractère de son grand-père et savait que sa vengeance serait affreuse.

Une plainte légère nous fit pâlir. Silmée appelait. Nous bondîmes dans le salon. La blessée était toujours étendue sur le divan. Elle semblait dormir.

Nous attendîmes en silence. Silmée ne bougea pas, n’articula aucun son.

Nous regagnâmes mon cabinet de travail.

Nous nous regardâmes.

— Alors, nous sommes livrés à la férocité de Rair ! fit Toupahou, dont les yeux lançaient des éclairs. Puisque nous ne pouvons nous réfugier à Nour, il ne nous reste plus qu’à mourir. Car me soumettre, jamais ! Rair ne veut pas que j’épouse Silmée, et, sans elle, la vie m’est impossible !

— Il y a encore un moyen : nous emparer