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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/77

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censeur, un obus volant était immobile, son hélice ronronnant imperceptiblement, mais j’étais tellement habitué au silence que je l’entendis avec netteté.

— Dépêchons ! murmura Fangar.

Il me saisit la main et m’aida à parvenir sous l’obus volant, dont il escalada le rebord en s’aidant d’un des montants de l’ascenseur.

Il dut toucher au moteur, car il me parut que le rythme de la turbine ralentit. L’obus volant s’abaissa légèrement, presque jusqu’à toucher les débris de l’ascenseur. Fangar me tendit sa main gauche, que je saisis. D’un effort violent, le chef aériste réussit à m’attirer jusqu’à lui.

— Dépêchons ! répéta-t-il, comme s’il n’eût su prononcer que ce mot.

J’atteignis l’axe creux de l’hélice, au centre de la lentille de métal.

Il y avait juste place pour un homme. Nous étions deux. Comment parvînmes-nous à tenir dans cet espace ? Mystère. Nous savions tous deux qu’il fallait absolument que nous y tinssions, sinon, c’était la mort. Et cela nous suffit.

Pressés, tassés l’un contre l’autre au point que nous ne pouvions faire le moindre mouvement et qu’il m’était très difficile de respirer, nous fûmes enfin installés.

Je me trouvais entre les jambes de Fangar, qui