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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/79

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saient d’intolérables douleurs. Il me semblait qu’un bourreau me tordait les muscles. Et, par suite de ma position, je respirais difficilement.

Je savais que je ne devais pas bouger : le moindre effort de ma part eût risqué de faire faire un faux mouvement à Fangar et de nous précipiter tous deux sur le sol, les obus volants, je ne l’ignorais pas, jouissant d’un équilibre très délicat et facile à rompre.

Quelques minutes s’écoulèrent. Le moteur ronflait avec régularité.

Soudain, je le sentis ralentir. L’obus volant s’inclina brusquement, si brusquement que ma tête heurta avec violence le grillage intérieur qui me séparait de l’axe tournoyant de l’hélice. Je sentis que nous tombions.

Courant coupé ! eut le temps de m’expliquer Fangar.

Je compris : soit que notre fuite eût été découverte, soit pour toute autre cause, les ondes électriques faisant tourner le moteur de l’obus volant venaient d’être arrêtées.

Et l’engin, obéissant aux lois de la pesanteur, se rapprochait du sol avec une rapidité vertigineuse.

J’attendis la fin...