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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/130

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Si l’on prend une de ces cultures inactives, devenues identiques à celles d’un microbe saprophyte et qu’on en inocule une certaine dose à une souris qui vient de naître, c’est-à-dire à un animal d’une résistance presque nulle, on obtient chez cette souris un certain développement du microbe, une maladie rudimentaire. Qu’on réalise, avec le sang de cette souris, une culture à température ordinaire (37°) et qu’on inocule celle-ci à une autre souris nouvellement née, l’infection sera déjà plus nette. On pourra ensuite, en allant avec une lenteur progressive et en alternant cultures et inoculations, passer à une souris jeune, puis à une souris adulte, à un cobaye de quelques jours, à un cobaye jeune puis adulte, à un mouton, à un chien animal particulièrement résistant et ainsi, par des passages successifs, réaliser non seulement la récupération d’une virulence normale, mais la réalisation d’une activité inconnue.

Même expérience a été répétée, après Pasteur, pour bien d’autres microbes pathogènes.

CRÉATION EXPÉRIMENTALE D’UNE MALADIE NOUVELLE AVEC UN AGENT PATHOGÈNE SAPROPHYTE

L’expérience de Pasteur que nous venons de citer est aussi voisine que possible de la trans-