Aller au contenu

Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Alors, loin des places publiques,
Loin des orages politiques
Dont le ciel se met à trembler,
Avec quelle ivresse profonde
À Versailles, seul, loin du monde
Le poëte va s’exiler !

Dans sa tranquille solitude
Que douce lui semble l'étude !
Et qu’il retrouve avec bonheur
Ses livres chéris, ses poëtes,
Consolations toujours prêtes,
Baume de l’esprit et du cœur !

Vaillamment il suit à la trace
Virgile, Théocrite, Horace,
Sans jamais se sentir lassé ;
Avec eux son âme se lie…
Ô joie ineffable ! Il oublie
Le présent au sein du passé.