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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/263

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Pourtant, quand la foudre qui tonne
Et dont le fracas l'environne
Vient à pénétrer jusqu’à lui,
Et d’une lumière sanglante
Déchire l'ombre consolante
Où son souvenir s’est enfui ;

Alors le rêve heureux s’efface !
Il frémit, il regarde en face
L’odieuse réalité ;
Son génie indigné s’allume :
La strophe bondit, frappe, écume,
Souffletant le crime éhonté.

Mais ce sont fureurs passagères :
Le poëte aux grâces légères
Pour de tels élans n’est point né ;
Il préfère à l’ode énergique
L’harmonieuse bucolique
Ou l’églogue au chant alterné.