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Page:Palissy - Oeuvres complètes (P. A. Cap, 1844).djvu/179

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m’a causé doubler l’asseurance et suffisance de vostre merueilleux esprit, et combien que le nombre des iours de plusieurs diminue leur mémoire, si est-ce que i’ay trouué la vostre plus augmentée que diminuée. Ce que i’ay connu par les propos qu’il vous a pieu me tenir. Et pour ces causes i’ay pensé qu’il n’y a seigneur en ce monde auquel mon œuure puisse mieux estre dédié qu’à vous, sçachant bien qu’au lieu qu’il pourroit estre estimé d’aucuns comme vne fable pleine de mensonges, qu’en vostre endroit il sera prisé et estimé chose rare. Et s’il y a quelque chose mal polie, ou mal ordonnée, vous sçaurez très-bien tirer la substance de la matiere, et excuser le trop rude langage de l’aucteur, et souz telle esperance, ie vous supplieray treshumblement de me faire cest honneur de le receuoir comme de la main de l’vn de vos treshumbles seruiteurs.


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